Ligue 1: Paris bat Nice sur le fil et se libère d'un poids
Longtemps emprunté, le Paris SG a failli enchaîner un deuxième match nul d'affilée, samedi contre Nice au Parc des Princes, mais l'a emporté à la dernière seconde (1-0), s'assurant la première place de Ligue 1 avant de recevoir mardi le Bayern Munich.
Décidément, la venue de Nice en championnat n'est jamais tranquille pour les Parisiens, battus en septembre 2023 (3-2) et en avril 2025 (3-1). Et le match nul qui s'est longtemps dessiné aurait encore frustré les Parisiens, qui souhaitaient enfin prendre leur revanche. Mais aussi tourner la page d'un nul médiocre à Lorient mercredi (1-1), où de surcroît Désiré Doué s'est blessé, et préparer idéalement la venue du Bayern en Ligue des champions.
C'est bien une victoire qu'ils ont enregistré à la 94e minute, émargeant désormais à 24 points, devant Monaco (20) et Marseille (19) qui jouent en soirée.
Le coup de tête de Gonçalo Ramos a eu un effet cathartique pour tout un club, un stade et même pour le joueur, qui disputait là son centième match avec le PSG, souvent dans le rôle de remplaçant de luxe.
Yehvann Diouf venait de sortir une parade extraordinaire devant le Portugais, déjà sur un corner. Mais le numéro 9, rentré quelques minutes auparavant, a profité cette fois du relais de la tête de Khvicha Kvaratskehlia pour tromper le gardien (90+4). A la baguette des deux corners, Lee Kang-in, lui aussi rentré en cours de match. La joie rageuse des joueurs et du staff en disaient long sur leur soulagement.
Dommage pour Nice, qui aurait avec un nul au Parc souligné s'il en était besoin l'excellente tournure prise par l'équipe sous les ordres de Franck Haise, pour sa deuxième saison au club: les Azuréens viennent de battre Lille, Lyon et Rennes et mis en échec Monaco. Ils restent bloqués à la 8e place avec 17 points.
- Accélération -
La rencontre a été essentiellement un jeu d'attaque-défense, avec évidemment le PSG dans le rôle offensif. Mais il s'est cassé les dents sur le bloc bas parfaitement mis en place et tenu par le "Gym". Le premier tir parisien n'est arrivé qu'à la 15e minute, par Bradley Barcola, et il a été inoffensif.
Khvicha Kvaratskhelia a l'instant d'après voulu y aller seul en slalomant sur le flanc droit, en vain, signe d'une forme d'impuissance. Une frappe au-dessus d'Achraf Hakimi (36e), les tergiversations ou un tir au-dessus de Senny Mayulu (46e), titularisé à la place d'Ousmane Dembélé, préservé en vue de mardi, ou encore un tir trop mou et centré de Barcola (38e) ont symbolisé les imprécisions parisiennes.
Le plan niçois était aussi de se projeter vite en contre mais sur cet aspect-là, il a fait chou blanc, la faute au pressing parisien et à une arrière-garde Pacho-Zabarnyi vigilante. Seul un corner très bien tiré a gêné la défense parisienne qui a eu du mal à dégager le ballon (30e). Beaucoup plus tard, Jeremie Boga réalisera aussi un beau raid conclu par une frappe trop tendre (82e).
Avec lors du dernier tiers la rentrée de Fabian Ruiz, qui n'avait plus joué depuis le 1er octobre, le jeu parisien s'est accéléré, avec notamment deux centres au cordeau de l'Espagnol. Un tir de Vitinha vers la lucarne a obligé Yehvann Diouf à se détendre parfaitement (68e).
Et la rentrée très acclamée d'Ousmane Dembélé a achevé de revigorer les supporters. Gonçalo Ramos, entré quelques minutes plus tôt, a failli les récompenser rapidement avec une frappe en pivot qui a frôlé la lucarne (80e). Mais c'est le spectre du piège des deux dernières défaites au Parc contre Nice en Ligue 1 qui a ressurgi lorsque Salis Abdul Samed a plongé dans le dos de la charnière parisienne pour solliciter Lucas Chevalier (90e). A cet instant précis, peut-être, le PSG aurait signé pour un match nul... Cela aurait été dommage pour lui, au vu du dénouement.
H. de Araujo--JDB