
Mondial de rugby: cinq joueuses à suivre pendant la compétition

La coupe du monde féminine de rugby, qui débute vendredi en Angleterre, est l'occasion pour de nombreuses joueuses de briller, dont certains viennent directement du rugby à VII, après avoir disputé les JO-2024 à Paris. En voici cinq exemples.
. Jorja Miller (Nouvelle-Zélande): la puissance ravageuse
Les défenses qui n'auront d'yeux que sur les ailes pour la star néo-zélandaise Portia Woodman-Wickliffe risquent d'avoir des problèmes au centre du terrain avec la troisième ligne Jorja Miller.
La joueuse de 21 ans vient du rugby à VII, où elle a gagné l'or olympique à Paris avant de passer à XV en vue du Mondial. La transition se passe à merveille à en juger par l'efficacité de ses charges lors du match contre l'Australie en juillet: elle a marqué un essai après avoir récupéré la balle lors d'un renvoi d'en-but et franchi en force toute la défense australienne.
Elle fait partie des raisons pour lesquelles la Nouvelle-Zélande reste un prétendant sérieux au titre mondial malgré trois années décevantes depuis leur dernier sacre.
. Ellie Kildunne (Angleterre), marqueuse en série
Meilleure joueuse du monde en 2024, l'arrière de 25 ans sera encore une pièce maitresse pour permettre aux Anglaises de remporter une troisième couronne mondiale. Elle est une finisseuse hors pair (41 essais en 53 sélections), profitant de sa vitesse mais aussi de la lecture des espaces pour trouver des brèches dans les défenses.
Son année 2025 a été perturbée par une blessure aux ischio-jambiers qui l'a notamment privée du dernier match du Tournoi contre la France. Elle est revenue lors de la dernière rencontre de préparation des "Red Roses" et montera sans doute en puissance au fil de la compétition.
"Parfois, il peut être 21h00 et, soudain, je pense à une nouvelle combinaison et je me dis que je dois envoyer un message à l'entraîneur, car j'en suis obsédée", a-t-elle raconté lors d'une interview à l'AFP.
. Pauline Bourdon Sansus (France), imprévisible demi de mêlée
La demi de mêlée est le facteur X du XV de France depuis de nombreuses années. Leader sur le terrain comme en dehors, la joueuse la plus capée des 32 Bleues (66 sélections à 29 ans) est capable de réveiller l'attaque, sonnant par exemple la révolte lors du dernier match du Tournoi contre l'Angleterre.
Elle manquera la première rencontre face à l'Italie, ce qui ne l'empêche pas de donner de la voix lors de chaque entraînement des Bleues. "On a besoin de ces cadres qui, des fois, impulsent et guident les plus jeunes", a notamment salué la co-capitaine Marine Ménager.
Le site spécialisé Rugbypass l'a désignée début août comme la deuxième meilleure joueuse du monde en 2025.
. Aoife Wafer (Irlande), troisième ligne de combat
La troisième ligne irlandaise de 22 ans symbolise la montée en puissance de son pays, capable de battre la Nouvelle-Zélande en 2024, d'accrocher la France et pendant une mi-temps l'Angleterre lors du Tournoi 2025.
La joueuse au casque rouge -une habitude née dans l'enfance pour cacher ses cheveux et faire en sorte que les garçons jouent sans retenue contre elle lors des matches- a marqué quatre essais lors du dernier Tournoi, dont elle a été désignée meilleure joueuse. Durant l'épreuve, c'est aussi la joueuse qui a fait le plus de courses ballon en main, et a dominé 17 défenseuses, deuxième plus haut total pour une avant.
. Ilona Maher (Etats-Unis), engagées hors et sur les terrains
L'Américaine de 29 ans est la personnalité du rugby la plus suivie sur les réseaux sociaux (plus de 8 millions d'abonnés), après avoir explosé tous les compteurs lors des Jeux de Paris, où elle a remporté la médaille de bronze avec les Etats-Unis en rugby à VII.
Mais il ne faut pas résumer la centre à une influenceuse: sur le terrain, sa puissance et son sens du placement seront bien utiles pour que les Etats-Unis, premières championnes du monde de l'histoire à XV (en 1991), aillent loin dans la compétition. Repassée à XV après les Jeux, elle a joué plusieurs mois en Angleterre, à Bristol, avant d'être retenue avec les "Women Eagles".
M. Silva--JDB