
F1: Hamilton affiche un état d'esprit "exemplaire" et "progresse", affirme Vasseur à l'AFP

"Il est conscient qu'il n'a pas tout bien fait (...) mais son état d'esprit est exemplaire": le patron de l'écurie Ferrari Frédéric Vasseur a loué auprès de l'AFP le comportement de Lewis Hamilton depuis son arrivée dans les rangs de la Scuderia malgré un début de saison décevant.
Avant le GP de Miami dimanche et après cinq manches sur 24, le pilote de 40 ans, septuple champion du monde, pointe à la septième place du championnat avec 31 points, bien loin du leader australien Oscar Piastri (McLaren) qui en totalise déjà 99.
QUESTION: Comment jugez-vous le début de saison de Ferrari ?
REPONSE: "Ce n'est pas exactement ce qu'on espérait parce qu'on a eu des problèmes. On a eu des très bons moments, comme le début du week-end de Chine et la course de Jeddah où je pense qu'en terme de rythme, on était vraiment dans le coup et ça s'est très très bien passé au niveau opérationnel, en terme de changements de pneus et de stratégie. On a aussi eu des mauvais moments qui nous ont coûté très cher comme le déclassement en Chine."
Q: Etes-vous inquiet ?
R: "Non. On n'a fait que 20% de la saison. Il faut juste qu'on garde une approche positive comme on a su le faire l'année dernière. Je pense que notre force ça a été de ne jamais se désunir même dans les moments plus compliqués, d'essayer de gratter centième de seconde par centième de seconde, et que ça a payé à la fin. Je pense qu'on a plus des problèmes de réglages qu'autre chose, donc c'est à nous de les régler."
Q: L'écurie McLaren est-elle imbattable cette saison ?
R: "Les McLaren sont un peu devant nous. Mais avec Red Bull et Mercedes, on est dans le match. Il faut qu'on arrive à débloquer ce problème de réglages et d'équilibre. McLaren est parti très, très fort, mais on n'est qu'au début de saison. Je crois que l'an dernier on était à 50-60 points de Red Bull à la même époque et on a fini à 100 points devant. C'est comme au football, c'est toujours mieux de mener à la 15e minute, mais l'important c'est de gagner à la fin."
Q: Comment s'est passée l'adaptation de Lewis Hamilton ?
R: "Il ne repartait pas de zéro car avec son expérience dans d'autres équipes, il y a beaucoup de choses qu'on peut transposer ailleurs. Mais c'est vrai que toutes les petites différences, ça peut vite représenter quelques centièmes de seconde et plusieurs places sur la grille. Une petite erreur peut coûter cher et Lewis est conscient de tout ça. Ce qui est bien, c'est qu'on n'a pas à le pousser. C'est le premier à venir se renseigner, à vouloir développer la voiture, à vouloir progresser. Il est conscient qu'il n'a pas tout bien fait et que nous, on n'a pas tout bien fait. Mais son état d'esprit est exemplaire, les deux parties s'associent bien et c'est dynamique."
Q: Quel bilan tirez-vous jusque-là pour Lewis Hamilton ?
R: "En Chine, il avait été incroyable en qualifications et lors du sprint: il gagne avec 10 secondes d'avance. Mais on sait aussi que des fois, c'est assez difficile à expliquer, pour deux ou trois centièmes de seconde perdus, tu pars loin et ça change ton week-end. Il faut juste que tout le monde reste calme. On va étape par étape mais on progresse. On essaie d'identifier nos faiblesses. Il a une très bonne compréhension de ce qu'il fait, mais on n'a pas forcément les mêmes outils que les autres équipes et il y a le fait qu'il découvre les gens et l'environnement de l'équipe. Il lui faut encore s'acclimater. Mais on va dans la bonne direction. Et avec Charles (Leclerc), ils s'aident et s'épaulent bien, il y a une bonne complémentarité."
Q: Comment jugez-vous les performances de Charles Leclerc ?
R: "En course, il arrive souvent à maximiser le potentiel de la voiture. Il a fait une superbe course à Jeddah. Ce qu'il manque parfois, c'est arriver à tout mettre en ordre en qualifications. Mais avec lui aussi, on va dans la bonne direction."
Propos recueillis par Nicolas BLASQUEZ
A. Ribeiro--JDB