Wall Street attend l'inflation américaine avec prudence
La Bourse de New York restait sur la retenue mercredi, attendant de connaître l'inflation du mois de novembre aux Etats-Unis au lendemain de la publication d'un rapport sur l'emploi qui n'a pas convaincu les marchés.
Vers 14H55 GMT, le Dow Jones prenait 0,53%, l'indice Nasdaq reculait de 0,11% et l'indice élargi S&P 500 était pratiquement à l'équilibre (+0,02%).
Jeudi, les chiffres des prix à la consommation (CPI) seront publiés avant l'ouverture de la place américaine.
Plus l'inflation sera contenue, et plus la banque centrale américaine (Fed) disposera d'une marge de manoeuvre pour abaisser ses taux dans les prochains mois et soutenir l'activité économique, ce qui est positif pour les marchés d'actions.
"Les chiffres du CPI de demain devraient être égaux ou inférieurs à ceux du dernier rapport, ce qui devrait continuer à rassurer les investisseurs, car la Fed sera alors disposée à réduire les taux d'intérêt" en 2026, estime auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.
S'inquiétant de l'atonie du marché du travail aux Etats-Unis, l'institution monétaire a procédé à trois baisses de taux consécutives depuis l'été, pour un total de trois quarts de point de pourcentage.
Mais le dernier rapport sur l'emploi, publié mardi, a donné des signaux contradictoires aux investisseurs.
Selon le département du Travail, le taux de chômage est remonté à 4,6% en novembre, au plus haut depuis quatre ans.
En revanche, 64.000 créations d'emplois ont été relevées le mois dernier, soit mieux que ce qu'attendaient les analystes.
Le rapport, retardé par la paralysie budgétaire qui a frappé les Etats-Unis au début de l'automne, indique également que l'économie américaine a perdu 105.000 emplois en octobre.
Plusieurs prises de paroles de responsables de la Fed sont attendues mercredi, et pourraient donner plus de clarté aux investisseurs sur la direction que prendra la Réserve fédérale lors de ses futures réunions.
Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à dix ans restait sans grand mouvement, à 4,16% vers 14H50 GMT contre 4,15% à la clôture la veille.
Côté entreprises, Warner Bros Discovery (WBD) reculait de 0,67% après avoir rejeté la contre-offre de son concurrent Paramount Skydance (-3,75%) et préféré l'offre de rachat de Netflix (+1,98%).
La proposition de Paramount, qui valorisait Warner Bros à 108 milliards de dollars, "n'est pas dans l'intérêt de WBD", a fait savoir la société de distribution et de production de films dans un communiqué, recommandant à ses actionnaires de privilégier l'offre de Netflix.
Le groupe agroalimentaire General Mills (+2,15% à 48,03 dollars), propriétaire notamment des céréales Cheerios, profitait de performances financières supérieures aux attentes pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, avec notamment un bénéfice net par action de 1,10 dollar contre 1,03 anticipé.
La compagnie aérienne à bas prix Frontier (+4,50% à 5,38 dollars) avançait après des informations de presse assurant que l'entreprise pourrait fusionner avec son concurrent Spirit.
N. Gonçalves--JDB